Et si on changeait nos comportements dans nos déplacements pour se rendre au travail ?
Les semaines passées, Moustache participait au défi
« Au boulot, j’y vais autrement ! », une initiative régionale permettant d’inciter les habitants du Grand Est à adopter de nouvelles solutions de déplacements durables. Ainsi du 2 au 20 mai 2022, plus de 6200 km ont été parcourus. Autant vous dire que pour plusieurs de nos employés la voiture ne sort pas souvent du garage !
Ce qui est une des convictions fortes de Moustache… sourire à vélo, tous les jours. Ce défi, c’est l’occasion pour nous de vous présenter le portrait d’un de nos nombreux employés qui se rend au boulot à vélo. Notre Responsable Programme Industriel, Seamus, va nous raconter comment il s’est épris du vélotaf.
Combien de kilomètres parcoures-tu par semaine à vélo ?
Seamus : Le nombre de kilomètres par semaine varie. Si je vais au plus court, j’ai 4 kilomètres de trajet mais en général je privilégie le passage par le canal car c’est plus relaxant. Cela me fait une bonne coupure entre la maison et le boulot. Donc je fais en général 15 à 20 kilomètres par jour
et je viens tous les jours quelque soit la météo.
Pourquoi utilises-tu le vélo pour venir au boulot ?
S : C’était peut-être un déclic parce que ça fait longtemps que je vis proche de mon lieu de travail. Mais cela fait seulement 3 ans que je viens au boulot à vélo. Je trouve qu’en étant si près du boulot je ne prends pas de risque, même s’il pleut c’est facile pour moi. Venir au boulot à vélo, c’était juste une envie au début, puis c’est devenu une habitude.
C’était une idée, je me suis dit “pourquoi pas”. C’est une accoutumance qui prend un peu de temps à venir mais dès que tu l’as, c’est impossible de s’en débarrasser. Peut-être le plus compliqué avec le trajet à vélo, c’est la météo… Il faut se faire sa propre expérience. S’il fait froid, il faut juste avoir des vêtements adaptés (paire de gants, vestes, bonnets…), s’il y a de pluie, un pantalon de pluie ce n’est pas mal…
Raconte nous une petite anecdote, ton meilleur trajet vélotaf…
Seamus : Parfois tu croises des gens qui font des voyages à vélo et qui passent de l’Italie à l’Angleterre, les Pays Bas… On discute avec eux, on les aide s’ils sont perdus, on les amène vers des auberges… Tu les repères de loin, ils sont chargés avec leur sacoches ! Donc généralement s’ils sont à l’arrêt, je leur demande s’ils ont besoin d’aide.
Tu viens seul ou accompagné ?
S : En général je fais le trajet seul, mais il peut arriver en fin de journée que je rentre avec des collègues qui vont vers Epinal pour rentrer chez eux, ou même pour faire une sortie sportive.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les motiver à venir en vélo ?
S : Je leur dirais d’essayer… de s’obliger pendant un bon mois à le faire ! Pour ça il faut s’organiser de façon à ce que cela soit facile. Préparer tous ses équipements la veille au soir, s’assurer que le vélo soit bien réglé, tralali tralala… La seule difficulté c’est de “sortir le nez de sa porte de maison”. La voiture c’est facile, tu prends tes clefs, tu t’assois et c’est bon ! Alors que le vélo il faut se préparer un peu en amont.
Quels autres trajets fais-tu à vélo ?
S : Je fais beaucoup de vélo de route pour la forme. L’année dernière j’ai fait 2000 à 3000 km pour le travail et 5000 km pour le vélo de route. D’ailleurs le fait de m’habituer à venir au boulot à vélo peu importe la météo, m’a fait prendre l’habitude de faire davantage de vélo de route. Je sors rouler en tout temps, toute l’année. Je n’ai pas de coupure en fonction des saisons.
J’essaye de l’utiliser également pour aller faire des petites courses. Pour donner un exemple, l’année dernière je n’ai fait que 2000 km avec ma voiture. Même les enfants et ma femme se mettent au vélo pour aller à l’école ! C’est plus facile ! Si les enfants veulent faire des activités, aller au foot, on leur dit “ok tu as le vélo, tu n’as pas besoin d’être amené, en plus tu es tout près !
Si le but de cette interview est de convaincre les gens à faire du vélo, le conseil que je leur donne c’est vraiment de faire en sorte que cela soit le plus facile possible, de tout bien préparer avant. Se donner rendez-vous entre collègue et faire le trajet ensemble. Si l’on fait cela, on est obligé de se motiver à y aller pour ne pas faire attendre les gens ou les laisser tout seul. C’est juste une histoire de se créer de bonnes habitudes.
Le vélo pour moi c’est vraiment pour prendre du plaisir, s’amuser avec des gens. Alors évidement il y a l’aspect sportif mais c’est surtout le plaisir qui est important.